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UN LIEU HISTORIQUE

Propriété au XVIe siècle de la famille Orlandini, puis au XIXe siècle des Murat de l'Estang, le domaine de Murat-Fontlozier offre un bel exemple de maison forte de la campagne valentinoise transformée en résidence de plaisance au XVIIe siècle. Le logis principal est un vaste bâtiment rectangulaire, dont la construction remonte peut-être au début du XVIe siècle, et qui a gardé quelques éléments défensifs, ainsi que des latrines en encorbellement. Des portes et des fenêtres ont été percées ou ajoutées au XVIIe siècle, puis restaurées assez fortement au début du XXe siècle, dans le respect cependant des dispositions initiales. Les intérieurs ont été transformés aux XIX et XXe siècle et, à l'exception de quelques dispositions d'ensemble, et ne conservent plus d'éléments anciens. Le jardin comporte un portail d'entrée encadré de deux piédroits, et conserve des vestiges d'aménagements hydrauliques (deux bassins circulaires, un bassin rectangulaire). Le parc forme un écrin cohérent à l'édifice, et le domaine tout entier joue un rôle important dans le paysage urbain, à la lisière de la ville et du plateau de Lautagne.

"Laissez-vous transporter hors du temps 
en séjournant dans un château..."

Vue du château de Murat, vers 1900. Cette photographie offre une vue du château à la fin du XIXe siècle après les probables travaux entrepris par Jules de Murat-Lestang. L’édifice semble bien entretenu, tout comme le jardin. La tourelle d’entrée a été reconstruite et surmontée d’une statue de la Vierge. L’allée rectiligne qui rejoint la propriété est bordée d’une haie basse puis d’une haie bien plus haute, probable vestige de l’allée ancienne qui longeait le jardin.

La façade orientale du château de Murat, vers 1900. D’un point de vue architectural, la façade n’a guère évolué depuis plus d’un siècle ce qui peut nous laisser penser que les travaux les plus importants avaient été entrepris auparavant, notamment du temps des Murat-Lestang. Seules les fenêtres éclairant le vestibule et la cuisine ont été modifiées vers 1930 sous l’impulsion de Charles Merle.

Le parc du château de Murat, esquisse d’H. Joulie, 1929. Ce dessin présente un projet d’aménagement du parc tenant compte de certaines données existantes tout en en supprimant d’autres. Ainsi la longue haie courbe visible sur les photographies de 1900 et de 1932 (ci-dessous) est rasée au profit d’un découpage plus régulier. En revanche, le bassin circulaire de la terrasse haute est valorisé dans une perspective incluant le deuxième bassin qui se trouve en contrebas.

La tourelle vue depuis le jardin, années 1940. Le quadrillage du potager apparaît nettement au pied de la tourelle.

Le perron d’entrée, années 1940. La porte d’entrée du XVIIe siècle ouvrant à l’est est délaissée au profit du perron donnant sur l’allée, probablement dès l’époque des Murat-Lestang. Le balcon et sa balustrade en fer, mentionnés dans les archives en 1783 puis en 1840, offrent évidemment une luminosité et une perspective plus agréable.

Vue de la propriété, années 1960. Les parcelles situées entre la voie ferrée et le château sont peu à peu loties. Il reste heureusement préservé par le bois qui occupe le pied du plateau de Lautagne.

Vue aérienne du château de Murat, 12 avril 1964. Le quadrillage du potager reste bien marqué jusqu’à la fin des années 1980.

Plan de la route de Valence à La Paillasse (détail), non daté. Ce plan qui daterait de la fin du XVIIIe siècle est encore plus difficile à lire que les précédents. On y voit la «grange de Fontlaugier» et, plus au nord, un ensemble au-dessus duquel l’inscription « Lossier » se devine. Le jardin semble surplombé par un perron central mais ce plan présente manifestement des lacunes et imprécisions qui compliquent son interprétation.

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